Un grand roman de Juliette Benzoni, truculent, bourré de rebondissements, où les personnages attachants et si humains, nous entraînent au cœur d'un Moyen Âge haletant, noble et populaire, en tout cas, toujours plein de chair et de vie, nous donnant, une fois de plus, un vrai bonheur de lecture et d'émotion.  

 

Synopsis : Un aussi long chemin 1983 (Trévise)




Paris le matin de Pâques 1143. Dans la troupe de pèlerins qui part vers Saint-Jacques de Compostelle, une étrange femme s'est glissée, le visage dissimulé par un voile. On dit qu'elle entreprend ce long et périlleux voyage pour sauver la vie et l'âme d'un innocent. On dit aussi que sa beauté est telle qu'elle a dû se défigurer pour n'avoir plus à souffrir des hommes. Elle a dix-huit ans, et de ses yeux, va tomber fou amoureux un baron batailleur et débauché, qui abandonnera pour elle, femme, château et fortune, et se mêlera au grand pèlerinage.
 



... à ma mère [
Marie-Suzanne Arnold ]



Il vint vers moi malgré l'éloignement de nos demeures, la longue route et les affres du voyage...Ibn Hazan (XIè siècle)

 



♥ Comme nous l'a appris de Juliette Benzoni, lors d'une de nos visites, ce livre aurait dû être le premier volet d'une nouvelle série ! Qu'est-il arrivé ? La réponse est très simple; la maison d'Édition Trévise a fermé ses portes et donc ce livre a été le dernier œuvre publié par Trévise pour Juliette 1983...! 

♥ Donc, Juliette
a du ajouté un épilogue pour finir l'histoire d'une façon décente et plausible! Je le regrette vraiment et je suis sure que l'ingénieuse écrivain nous aurait transporté vers de magnifiques horizons avec ces personnages que nous avons aimé dans cette histoire.

Pendant que nous parlions de Un aussi long chemin avec Juliette, la romancière nous a raconté Marion Sarraut avait voulu Gérard Chambre pour le rôle du Baron Hughes de Fresnoy. Nous nous souvenons qu'il avait été le fougueux Jason Beaufort dans Marianne, une étoile pour Napoléon, Jean de Poton Xaintrailles dans Catherine et l'Amiral John Paul Jones dans Le Gerfaut.

La raison pour laquelle le tournage d'Un aussi long chemin n'a jamais pu se faire en est que ils n'ont pas réussi à trouver le financement d'un tournage presqu 'exclusivement extérieur, tout le long de la route de Compostelle ! Quel dommage,  je suis sûre que sous la direction de Marion Sarraut, nous aurions eu droit à un film extraordinaire et inoubliable!

♥ Malheureusement, ce beau Roman qui nous permet de voyager au début du Moyen Âge (1143) été traduit seulement en Allemagne et en Slovaquie. Le titre choisi par les éditeurs allemands semble étrange, de Un aussi long chemin ils arrivent à : « Marjolaine, la voie de la tentation ». Mais c'est une excellente traduction de Hans Nicklisch qui a également traduit tous les livres de Catherine et Angélique (Anne Golon) en allemande.

J'adore vraiment ce Roman et la magnifique Marjolaine des Bruyères. Cela se passe au début du Moyen-Age en France. L'amour apparemment impossible entre la belle Marjolaine et ce très fougueux Chevalier, le Baron Hughes de Fresnoy. Linda, webmaster





[ Illustration de Michel Landi]

Edition 1987 (Poche) par J'ai Lu

Synopsis : Un aussi long chemin

En cette année 1143, ils sont une soixantaine de pèlerins a vouloir suivre, de Paris, le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Parmi eux, une jeune femme, Marjolaine, attire tous les regards. D'elle, le baron Hugues de Fresnoy n'aperçoit que les yeux couleur de mer, car la douce porte un voile qui cache un visage qu'elle a, dit-on, elle-même défiguré. Qu'importe! Hugues est subjugué. Pour ces yeux, pour Marjolaine, il abandonne tout: femme, château, fortune et se mêle au pèlerinage. Et entre ces êtres que tout sépare va naître un amour fulgurant.
Sauront-ils le préserver malgré les embûches, les drames et les épreuves? Malgré l'incroyable mission que leur a confiée, avant de mourir. Odonde Lusigny, un mystérieur templier?





[ Miniature tirée du Livre des Tournais de René d'Anjou ]

Editions Pocket 1987 & 2001




L'éditions Christian de Bartillat 1995

Synopsis : Un aussi long chemin

Paris le matin de Pâques 1143. Dans la troupe de pèlerins qui part vers Saint-Jacques de Compostelle, une étrange femme s'est glissée, le visage dissimulé par un voile. On dit qu'elle entreprend ce long et périlleux voyage pour sauver la vie et l'âme d'un innocent. On dit aussi que sa beauté est telle qu'elle a dû se défigurer pour n'avoir plus à souffrir des hommes. Elle a dix-huit ans, et de ses yeux, va tomber fou amoureux un baron batailleur et débauché, qui abandonnera pour elle, femme, château et fortune, et se mêlera au grand pèlerinage. Un grand roman de Juliette Benzoni, truculent, bourré de rebondissements, où les personnages attachants et si humains, nous entraînent au cœur d'un Moyen Age haletant, noble et populaire, en tout cas, toujours plein de chair et de vie, nous donnant, une fois de plus, un vrai bonheur de lecture et d'émotion.

Ne manquez pas de lire la magnifique préface de l'éditeur Christian de Bartillat dans ce volume que vous trouverez ici plus bas.



Édition France Loisirs 1996

Synopsis : Un aussi long chemin

A Paris le matin de Pâques 1143, une jeune femme voilée se joint à la troupe des pèlerins qui part vers Saint-Jaques de Compostelle. Marjolaine, dix-huit ans, chererait-elle ainsi à fuir sa stupéfiante beauté et à sauver l'âme et la vie d'un innocent ? Le baron Hughes de Fresnoy, batailleur et débauché, ne va pas résister, au fil de tumultueuses aventures, à l'emprise qu'exerce Marjolaine, et, pour elle, abandonnera tout...

♣ Intéressant choix de France Loisirs, qui a également choisi Rogier van der Weyden (peintre néerlandais) « Portrait de femme » (ca. 1466 et qui se trouve à la National Gallery de Londres) pour ses éditions comme l'éditeur Christian de Bartillat. Pourtant, France Loisirs a conçu l'image de couverture un peu différemment et a utilisé une autre typographie.
 


[ Portrait d'Anne Boleyn, © The Bridgeman Library ]

Editions Pocket 2014

Synopsis : Un aussi long chemin

Son visage est voilé. On ne voit que ses yeux, les plus beaux yeux qu'il ait jamais été donné de contempler. Personne ne sait rien d'elle et, depuis ce jour de Pâques de l'an 1143 où elle a rejoint les pénitents qui font route vers Saint-Jacques-de-Compostelle, les langues se délient. On murmure qu'elle entreprend ce long et périlleux voyage pour sauver la vie et l'âme d'un innocent. On chuchote aussi qu'elle s'est défigurée pour ne plus avoir à souffrir des hommes...
Le baron Hugues de Fresnoy est batailleur, débauché et bravache. Aussi pour conquérir la mystérieuse inconnue est-il prêt à tout, même à suivre les pèlerins en Galice...

♣ Pour l'édition de 2014, Pocket a écrit un nouveau résumé de l'histoire. Il s'agit jusqu'à présent de la dernière réédition.


Ce roman unique a été également traduite dans ces pays étrangers :
 


Le livre relié par Verlag Herbig Allemagne 1987

Synopsis : ℳarjolaine - Weg der Versuchung

Texte traduit en français par Linda Compagnoni Walther, webmaster

Marjolaine, la jeune fille aux yeux couleur de mer, fait l'expérience de la malédiction de sa beauté dans le mariage forcé par sa famille noble et pauvre avec un riche bourgeois parisien plus âgé, entièrement dévoué à sa jeunesse. Dégoûtée par les tendres poursuites de son mari et finalement impliquée sans culpabilité dans son assassinat, elle imagine une solution audacieuse. Incognito, le visage recouvert d'un voile, Marjolaine se joint à un groupe de pèlerins le matin de Pâques 1143, afin de se soustraire aux dangers mortels qui la guettent et d'être désormais libérée des épreuves mondaines. Mais au cours du long pèlerinage, riche en incidents dramatiques, qu'elle entreprend sous la conduite du mystérieux chevalier templier de Lusigny vers le tombeau de Saint-Jacques, pour trouver le repos en elle-même, elle rencontre Hugues de Fresnoy, l'homme que tout sépare d'elle et qui pourtant, malgré tous les obstacles, deviendra son destin.

Le panorama du début du Moyen Âge en France, avec ses couleurs, sa nostalgie de Dieu et sa peur de Satan, ses espoirs de rédemption et ses croyances en la sorcellerie, s'ouvre devant le lecteur et forme le cadre de l'histoire de deux personnes prêtes à payer le prix fort pour leur amour.




Ullstein Buch 1990

Synopsis : ℳarjolaine - Weg der Versuchung
Texte traduit en français par Linda Compagnoni Walther, webmaster

Le panorama du début du Moyen-Âge en France, dans toutes ses couleurs, avec son désir de Dieu et sa peur de Satan, son espoir de rédemption et ses croyances en la sorcellerie, s'ouvre devant le lecteur et forme le cadre de l'histoire de deux personnes qui sont prêtes à payer le prix le plus élevé pour leur amour ... La belle et passionnée Marjolaine est impliquée sans culpabilité dans le meurtre de son mari mal-aimé, bien plus âgé qu'elle.
Le matin de Pâques 1143, elle se joint sans le savoir à un groupe de pèlerins. Mais au cours du long pèlerinage, riche en incidents dramatiques, qu'elle entreprend sous la conduite du mystérieux chevalier templier de Lusigny vers le tombeau de saint Jacques pour trouver le repos, elle rencontre Hugues de Fresnoy, l'homme qui deviendra son destin malgré les obstacles.




L'éditions de Slovaquie 1995




Un grand roman de Juliette Benzoni, truculent, bourré de rebondissements, au coeur de Moyen Âge magnifiquement reconstitué.

~ Editions Pocket en 1987 ~

critiques des lecteurs en ligne 2014 :

♣ Un roman qui nous plonge dans le Moyen-Age avec justesse. On y comprend mieux la place des femmes dans la société de l'époque et les dangers qui les guettent. Une histoire d'amour autant que de Foi en Dieu mais qui ne tombe jamais dans un sentimentalisme désuet. Une belle surprise pour moi qui ne suit pas une fanatique des romans ayant trait au Moyen-Age. Comme toujours, la réalité historique est bien là, on sent toutes les recherches que Juliette Benzoni a pu faire sur l'époque, la condition féminine, les pèlerinages, la Foi catholique qui imprégné chaque moment de la vie de chacun, qu'il le veuille ou non. En somme, un beau moment d'évasion.

♣ Pour moi un des meilleurs de Juliette Benzoni. A la fois court et passionnant c'est une des plus belles histoires d'amour que j'ai pu lire.

♣ Pour moi, sans doute le meilleur roman de J. BENZONI, auteure que j'affectionne depuis les « Catherine » Tout y est : le moyen âge, la belle héroïne, les voyages, les aventures et l'amour, tellement romantique ! J'adore




[ création © Frédérique Aznag Zabée ]

Préface de Christian de Bartillat, Éditeur 1995

Juliette Benzoni n’est pas seulement l’amie de toujours et la compagne d’édition. Elle est aussi pour moi un personnage peu commun, une personnalité singulière, tonique et cordiale, à laquelle on s’attache d’autant plus qu’elle est susceptible de vous dérouter. Elle sait aussi bien se dérober lorsqu’on la cherche, et vous reprend au lasso quand on pourrait s’éloigner.
Avec sa chevelure blonde et argentée, ses yeux rayonnants, son visage épanoui, sa silhouette généreuse, elle nous fait penser à ces dames que les peintres du XVIIe siècle faisaient apparaître en Diane Chasseresse dans les galeries de châteaux du Val de Loire.
Cela me porterait à croire que Juliette est une chasseresse de personnages, une véritable cavalière de la plume. Elle enfourche ses livres, et sa plume est un aiguillon. La galopade commence au premier mot, et s’arrête au poteau d’arrivée où se trouve inscrit le mot « faim ». Alors Juliette descend de cheval, et pour peu qu’on soit là au moment où il faut, elle sait vous mitonner devant le fourneau – qui n’est plus celui des rêves et de la sorcellerie – des cuisines moyenâgeuses revues et corrigées par Brillat-Savarin.

Mais le mot fin, signifie aussi commencement : cela fait cinquante fois en trente ans, qu’elle remonte sur son cheval imaginaire, pour conduire dans les châteaux, les masures, les landes et les forêts, ces hordes d’amantes passionnées, de sorcières endiablées, de chevaliers bretteurs et fornicateurs, afin que l’héroïne, entre les moines et les démons, les roublards et les assassins, finisse toujours par avoir le dessus. Dans les écuries de course romanesque, cinquante chevaux piaffent dans l’attente de nouvelles aventures, de nouvelles images. Car Juliette n’est pas seulement la magicienne des mots, elle est aussi et surtout l’alchimiste des images ce qui lui vaut une attention toute particulière des faiseurs d’épopée cinématographique.

Alors que tant d’autres montent et redescendent au gré des modes et des sondages, elle se maintient dans le giron du succès et possède sans l’avoir cherchée, une manne d’adeptes qui ne cesse de l’implorer en disant : « encore une, et vite, s’il vous plait ».
La passion est son lot, et l’Histoire son lieu de référence permanente. La vérité du temps y côtoie sans cesse la vérité du cœur… Et ses romans rejoignent aisément les propos de son professeur de métaphysique, qui dans le pensionnat de jeunes filles en fleurs où séjourna Juliette, terminait ses cours en lisant à ses élèves époustouflées, les romans d’Agatha Christie! Le Bon Père ne savait peut-être pas qu’une de ses élèves saurait un jour mêler les bons sentiments aux terreurs haletantes de ses romans policiers.

Ainsi ses romans imaginaires sont-ils pour toutes les femmes, et ses romans historiques sont-ils de tous les temps. Née dans le monde des petites filles modèles, Juliette sait nous entraîner dans le monde des femmes passionnées. Elevée dans le monde des jeunes filles amoureuses, elle a vécu dans le monde des hommes autoritaires et impitoyables. Aussi puise-t-elle dans sa propre vie, un roman neuf, toujours recommencé.

Avec Un aussi long chemin, j’ai suivi Juliette de part en part. C’est un de ses plus beaux romans, que l’on commence, et que l’on poursuit en demandant à l’auteur de ne jamais terminer.
La belle Marjolaine qui fait mourir d’amour tous ceux qui la rencontrent, suscite la passion d’un de ces hauts barons du Moyen Âge, aussi prompt à courir les femmes qu’il les abandonne, et cette passion, ses flux et ses reflux, suit le chemin de Compostelle, où derrière les protagonistes, se dessine cette épopée médiévale à la fois noble et populaire, divine et mécréante.
Un vrai roman d’époque, qui n’en finit pas d’être présent, un vrai tableau animé qui bouge devant notre regard ébloui.

 
Mes petits Bijoux...




[ Création © Evelyne Diggelmann-Walther ]

extrait de : Un aussi long chemin...

« Le cœur d’Hughes bondit. Marjolaine n’avait même pas tressailli et le lumineux regard qu’elle levait vers l’homme était sans surprise. C’était comme si elle attendait cet instant. Peut-être, sans le savoir, Hughes venait-il de pénétrer au cœur de son rêve, un rêve que grâce à ce chant d’amour la jeune femme ne savait plus démêler de la réalité. L’instant suivant, elle était dans ses bras.

Hughes eut soudain l’impression d’avoir contre lui toutes les fleurs d’un jardin au printemps. Cette femme-enfant n’était que fraîcheur et douceur. Ses lèvres délicates semblaient fondre sous l’ardeur de ce baiser dont il ne pouvait plus contrôler la passion…



[ création © Frédérique Aznag Zabée ]

Extrait du chapitre : La dérnier étape © Editions Trévise


- Moi Hughes, baron chrétien, seigneur de Fresnoy et autres terres en pays de Vermandois, je viens à toi, monseigneur Saint-Jacques, apôtre des Gaules et bien-aimé de Dieu pour t'implorer, te supplier d'obtenir du Dieu tout puissant pardon et miséricorde pour les crimes, fautes et péchés que j'ai commis tout au long de ma vie d'orgueil et folie. J'ai péché contre toi car je n'ai pris la route des étoiles qui mène à toi que pour l'amour d'une femme et, à cette femme dont un roi ne serait pas digne, je n'ai su causer que douleurs et souffrances. A toi que j'ai trompé, à elle que j'aurais souiller, à ceux qui me suivaient et que j'ai scandalisés, je demande pardon, merci et pitié pour les  tourments que j'endure et que n'apaiseront pas ceux que je réclame.

Brusquement, il se courba. L'un des moines arracha sa chemise. L'autre retroussa l'une de ses manches et, levant un fouet de cuir, l'abattit de toute sa force sur le dos offert. Terrorisée, horrifiée,
      Marjolaine voulut crier, s'élancer, mais Bran Maelduin la retint d'une main vigoureuse, tandis qu'il appuyait l'autre sur sa bouche.

- Tais-toi! gronda-t-il en latin. Tu n'as pas le droit. Il a choisi de subir devant toi cette pénitence publique. C'est sa manière à lui de te dire son amour. C'est aussi, pour que tu ne l'oublies jamais, sa manière de te dire adieu...


 






 
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