NOTE DE L'AUTEURE JULIETTE BENZONI 1998

Ceci est un roman. Selon un principe auquel je demeure fidéle, les personnages réels s'y mêlent à ceux de la fiction d'une façon que j'espère agréable. Cependant, si j'ai suivi le cheminement de l'Histoire d'aussi près que possible, je n'en ai pas moins usé du privilège du romancier afin d'apporter ma coloration personnelle et d'avancer certaines hypothèses, partagées d'ailleurs par d'autres auteurs. Et puis, après tout, si c'était vrai ?
 

La chambre de la reine 1997 /Plon

Juin 1626. Pieds nus, vêtue d'une chemise tachée de sang, une petite fille de quatre ans erre, un soir, dans la forêt d'Anet en serrant contre elle une poupée. Elle s'appelle Sylvie de Valaines et sa famille vient d'être assassinée, peut-être par ordre du cardinal de Richelieu pour récupérer certaines lettres. Un jeune garçon de dix ans la recueille et la ramène au château d'Anet. Il s'appelle François de Bourbon-Vendôme, prince de Martigues, et il est l'un des petits-fils d'Henri IV et de Gabrielle d'Estrées.

Elevée chez les Vendôme perpétuellement en butte à la méfiance du Roi et de son ministre, Sylvie, à qui l'on a donné un autre nom, voue désormais à son sauveur une tendresse qui deviendra de l'amour. Un amour qui devra attendre longtemps pour être payé de retour mais qui s'étendra sur leur vie entière, à tous les deux.

Devenue fille d'honneur de la reine Anne d'Autriche au moment où, à force de trahisons envers la France, la situation de celle-ci devient dangereuse, mais devenue l'amie de Mlle de Hautefort dont la beauté et l'influence ont fait une véritable puissance, Sylvie va partager, sans le vouloir, le mortel secret de la naissance du futur Louis XIV. Et cette enfant de quinze ans va se trouver aux prises avec les forces redoutables que sont le roi Louis XIII, le cardinal de Richelieu et aussi le mystérieux, le sadique assassin de sa mère...

Juliette Benzoni, auteur de nombreux romans à succès, nous entraîne dans de nouvelles aventures pleines de rebondissements et de suspense. [ Editions Plon ]

 



♣ à la mémoire de la princesse Isabelle de Broglie qui a montré le chemin.ℐℬ

 

Inscription :

dans le livre de Linda Compagnoni Walther (webmaster)

À ma Linda ! Et si s'était vrai? Affectueusement Juliette



[ créations © Hélène Rouillé ]




La mère de Sylvie, Chiara de Valaines née Albizzi, était une cousine de la reine, Marie de Médicis, appelée de Florence à Paris par la reine. Avec d'un clin d'œil, (comme dans certains autres de ses livres), Juliette mentionne ce personnage dans la saga Le Bal des Poignards.

REMERCIEMENTS

De nombreux ouvrages m'ont été nécessaires pour élaborer la trilogie qui débute par ce livre. La liste en est longue, trop longue et d'ailleurs un roman ne la justifie pas.
Disons qu'elle commence par La Vie quotidienne au temps de Louis XIII d'Émile Magne et l'incontournable Vie de Louis XIII de Louis Vaunois, pour cheminer jusqu'à l'admirable, le passionnant Anne d'Autriche de Mme Claude Dulong, l'un des plus beaux textes parus sur cette époque troublée (Hachette Littérature).

Mais je tiens à rendre ici un tout particulier hommage à la fantastique somme de recherches et de travail que représente Les Bâtards d'Henri IV de Jean-Paul Desprats, paru en 1994 à la Librairie Académique Perrin. Il m'a évité bien des écueils, pas mal de poussière aussi et ce sont de ces choses qu'il faut souligner. À tous ceux qui souhaiteraient se faire préciser certains faits ou certains détails, je ne saurais trop recommander la lecture, passionnante au demeurant, de ce véritable travail de bénédictin.

 

Le Roi des Halles 1998


Combien de temps encore le destin s'acharnera-t-il sur Sylvie de Valaines ? Non content de lui avoir pris sa mère, de l'avoir jetée dans les griffes de Laffemas - le bourreau du cardinal de Richelieu - qui l'a mariée de force avec l'un de ses amis et l'a violée, il s'affaire à l'éloigner de son François de Vendôme...
Pour la mettre définitivement à l'abri, François décide de la faire passer pour morte et l'emmène à Belle-Isle avant de rejoindre son bataillon. Isolée, sans nouvelles, Sylvie se sent totalement abandonnée et se laisse sombrer dans une dangereuse apathie. Elle n'en sortira que lorsque ses ennemis, ayant découvert la subterfuge, se lanceront de nouveau à sa poursuite...

 

 
Ce livre a été terminé - à Saint-Mandé, 5 novembre 1997, jour de la Sainte-Sylvie - le nom de l'héroïne de cette série !

♣ Dans les éditions originales de Plon, nous voyons à la fin du tome que la conclusion de l'histoire devait être nommée : L'homme au masque, mais le titre a été changé en « Le prisonnier masqué » Linda, webmaster
 


« La romancière se promène dans le passé avec une facilité déconcertante. Aucun détail, aucune anecdote ne lui échappe... Juliette Benzoni tutoie les princes et reçoit les confindences des vielles pierres. En la lisant, ses lecteurs ont l'impression de vire la vie de château »

 
~ La critique par Sébastien Le Fol  ~  [ dans Le Figaro ]
 
Le prisonnier masqué 1998


Après la mort de son époux, Sylvie de Fontsomme s'était bien juré de ne jamais revoir François de Beaufort et de vivre loin des frasques de la Cour. C'est sur les terres familiales qu'elle élève désormais sa fille Marie et son petit Philippe, dont la naissance doit rester secrète.
Mais que ses espoirs sont vains ! Le jeune roi Louis XIV ne l'a pas oubliée et exige son retour à la Cour, ou il lui sera impossible de ne pas croiser la route de François qu'elle n'a jamais cessé d'aimer et qui semble avoir fait la paix avec le Roi après les folies de la Fronde.
La voilà donc de nouveau au cœur de tout ce qu'elle croyait avoir définitivement fui, sans oublier les perfides manigances de Colbert qui la traque sans relâche au nom de son amitié pour le surintendant des Finances déchu : Nicolas Fouquet.

 
Inscription dans le livre :

« chez moi, le secret est enfermé dans une maison aux solides cadenas dont la clé est perdue et la porte scellée.» Les Mille et Une Nuits



La très belle femme de la couverture est une peinture de la marquise de Montespan, l'une des maîtresses de Louis XIV.

Vers la fin du Le prisonnier masqué, Marie, fille de Sylvie de Fontsomme, épouse à Versailles, en présence de Louis XIV, un certain Anglais, Lord Anthony Selton. En tant que lecteurs assidus de Juliette Benzoni, nous pouvons supposer que l'auteure fait un clin d'œil à Marianne d'Asselnat, dont la mère était Anne Selton de Selton Hall, du Devonshire, et qui a épousé le marquis Pierre d'Asselnat.

Les Éditions France Loisirs 1998



et l'ultime Édition de Pocket en 2014 & 2015

♣ publié également : par Grand Livre du Mois, Éditions Gros Caractères V.D.B, Pocket 1999, Coffret par Pocket 2001



SECRET d'ÉTAT

 

La chambre de la reine - Le roi des halles - Le prisonnier masqué

♣ La saga a également été traduite dans les pays : 




Les Éditions: Corée, Espagne et Hongrie



Les Éditions: Portugal, Slovaquie et Russie


 
Juliette Benzoni, un « Dumas en jupons »




♣ Chevauchées, tournois et bals masqués, demeures er châteaux, tapisseries et baldaquins, secrets d'État et amours impossibles dans le dernier best-seller de la « reine uliette ».

Sa fascination pour l'histoire date de son premier manuel où, alors âgée de 9 ans, elle a découvert une gravure de Jeanne d'Arc sur le bûcher. Depuis, elle a toujours voulu en savoir plus, découvrir les secrets, échafauder des hypothèses, rendre sur les lieux qu'elle décrit pour s'en imprégner. Malgré les siècles, il y a des choses qui ne changent pas : la couleur du ciel, la nature, l'atmosphère. Si elle use du privilège du romancier qui n'a pas à fournir ses preuves, elle veille à être crédible. La précision historique est importante car les lecteurs sont bien informés, grâce notamment aux émissions télé visées. Dans mes livres, j’essaient de les distraire mais également de leur apprendre quelque chose. Et c'est sans doute la clé de son succès

~ La critique par Cécile Jaurès  ~
 

Juliette Benzoni les histoires de l'Histoire

♣ Passionnée d'histoire, Juliette Benzoni la raconte à sa manière. Chroniqueuse inspirée, elle livre le troisième volume de Secrets d'État, intitulé Le prisonnier masqué.

~
La critique par Chloé Radiguet (1999)  ~


 

♣ « Pour ce troisième volet de la série Secret d'Etat, Juliette Benzoni se fait, une fois encore, chroniqueuse a la cour de Louis XIV... De nobles sentiments, du sang, des larmes, du mystère, des rebondissements providentiels, mille et une anecdotes croustillantes, juste ce qu'il faut de préciosité pour coller à l'époque... Rehaussé par une écriture alerte, voici encore un best-seller en puissance né de la royale plume de Juliette Benzoni »

~ La critique par Marie Tourres ~  [ L'Express ]  

 
La Reine des tomes

... Où Louis XIII fleurette avec une courtisane aux yeux violets, tandis que le cardinal de Richelieu ourdit en son dos des complots. L’histoire de France est vue par des yeux toujours féminins, toujours énamourés. Juliette, alias Fiora, Hortense ou Sylvie, batifole à Valmy, intrigue au Louvre, séduit les princes, mais ne change jamais le cours de l’Histoire. Entre concubines imaginaires, enfants faussement naturels et amours illégitimes, elle prête aux têtes couronnées des dialogues d’un romantisme échevelé. Et retombe toujours sur ses dates et ses pattes.

~
l'extrait d'article de Pascale Nivelle, juin 1999 ~  [www.liberation.fr ]  

 

Mes petits Bijoux


Extrait de « La chambre de la reine » © Plon



[ création © Frédérique Aznag Zabée ]

Dialogue entre Sylvie de Valaines et le Cardinal Richelieu

Conseillez-lui * donc de se taire à jamais sur ce qui s'est passé ces derniers mois si elle veut s'éviter un grand malheur. Quant à vous, je compte sur votre silence... total ! Sachez que le moindre bavardage intempestif serait une menace, non seulement pour votre vie mais, avant tout, pour celle de ce parrain qui vous est si cher! Vous m'avez bien entendu ?

Devenue très pâle, Sylvie comprit que tout étais dit, que l'audience était achevée, et elle plongea dans une profonde révérence :

J'ai bien entendu, monseigneur !
murmura-t-elle en s'efforçant de ravaler ses larmes.

Souvenez-vous toujours que rien n'est plus meurtrier qu'un secret d'État !

*
Cardinal Richelieu parle de Marie de Hautefort


Extrait de « Le Roi des Halles » texte © PLON
 

[ Création © Evelyne Diggelmann-Walther ]

François de Bourbon-Vendôme, Duc de Beaufort, appelé : Le Roi des Halles

Sire (la Reine d'Autriche) dit-elle avec une émotion qui  ramenait l'accent espagnol
voyez devant vous votre mère et fidèle sujette ...

Ensuite, elle se releva et fit avance François qui salua profondément :

Voici M. le duc de Beaufort, votre cousin et notre ami à qui je vous confie ainsi que votre frère. Il veillera bien sur vous : c'est le plus honnête homme du royaume.

L'enfant ne dit rien, mais le sourire qu'il avait eu pour sa mère s'effaça, faisant place à une gravité inattendue. Il tendit sa main sur laquelle François, à genoux, posa ses lèvres. Ses mains à lui tremblaient...

Nota :
Dans la série « Secret d'État », la Romancière Juliette Benzoni suit les rumeurs selon lesquelles le
duc de Beaufort était le vrai père de Louis XIV et non le Roi Louis XIII !


Extrait de « Le Roi des Halles » texte © PLON





[ création © Frédérique Aznag Zabée ]


Sylvie, Sylvie, entends-moi, je t'en prie ! Essaie d'oublier qui nous sommes pur te souvenir seulement des jours heureux d'autrefois...
̶̶
Oû vous ne m'aimiez pas ! fit-elle en essayant de se dégager. en vain, car il la tenait bien.

 
Oû je ne savais pas que je t'aimais, corrigea-t-il, car je crois que je t'ai toujours aimée, depuis le premier jour où j'ai trouvé une mignonne petite fille qui errait pieds nus dans la forêt d'Anet. Souviens-toi... je t'ai prise dans mes bras pour te rapporter au château et tu ne débattais pas. au contraire, tu avais passé ton bras autour de mon cou et tu te serrais contre moi...

   Oh, de délicieux souvenir ! Cet éblouissement de leur première rencontre ! Sylvie ferma les yeux pour les revire mieux tandis que contre sa joue, les paroles de François se faisaient souffle. Elle eut conscience de l'infinie douceur qui l'envahissait. Pourtant, elle essaya encore de lutter, de desserrer le tendre étau qui la maintenait captive:

Taisez-vous ! ... par pitié ! je vais crier... 
— Crier, mon amour !


Mais déjà il emprisonnait ses lèvres en un baiser si ardent, si passionné que Sylvie crut en mourir. Tout disparut d'un seul coup : Le lieu, l'heure, la conscience de ce qu'elle était et la conscience tout court...

Extrait de « Le prisonnier masqué » © Plon


 
création © Frédérique Aznag Zabée ]

 
Un peu d'Histoire...




création © Linda Compagnoni Walther]

Françoise-Athénaïs de Rochechouart, marquise de Montespan

Fille du marquis de Mortemart.
En 1663, elle se marie avec le marquis de Montespan, dont elle a deux enfants. Elle est ensuite nommée dame d'honneur de la reine de France, Marie-Thérèse d'Autriche, en 1664, puis devient la maîtresse du roi Louis XIV en 1667 et a six enfants avec lui. Ses enfants ont été légimités par la suite...


 






 
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